J’aurais dû t’aimer plus tôt… #2

Hello peeps ! Ouais j’avoue, ma dernière publication était chelou un peu 😅 mais permettez-moi d’accuser ma flemme (🙄Toujours et encore le même refrain… Oh ma grosse flemme bla bla et bla. Avoues t’es nulle c’est tout.😤 )  L’histoire à la base, était un peu trop longue en fait donc j’avais peur qu’elle saoule si elle était publiée en bloc  (Comme on ne sait pas lire les longs romans nous…😪) J’ai donc décidé de la découper, pour ne pas vous faire fuir. (Tu sais quoi ? 💁🏾Ta gueule maintenant et mets nous une suite. Bordel de sh*t. Qui nous a mit une blogueuse tarée pareille 🤦🏾?)

 


 

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J’avais été invitée à une soirée par des amis, il y a quelque mois. C’était « la soirée ». Personne n’allait la manquer, et certainement pas moi. Tout ce que je devais obtenir c’était l’autorisation de sa seigneurie monsieur mon père. J’étais descendue en réfléchissant à comment m’y prendre, puis finalement j’avais décidé d’aller droit au but.

  • Papa j’aimerais te parler.
  • Puisque tu le fais déjà poursuis donc avait-il répondu sans un regard vers moi.
  • On m’a invité à une soirée et je voudrais m’y rendre, dis-je d’une voix à peine audible.
  • Qui on ? Demanda-t-il coupant le son du téléviseur.
  • Des amis.
  • Quels amis ?
  • Ils habitent le quartier voisin et tu ne les connais pas.
  • Je vois, dit-il en remettant le son.
  • Alors je peux y aller ?
  • Non.
  • Non ? Pourquoi non ? Demandai-je dépassée par le calme avec lequel il avait prononcé ce mot.
  • J’ai dit non ! Répéta-t-il imperturbable. Qu’y a-t-il de plus à comprendre ?
  • J’aimerais comprendre juste pourquoi tu refuses.
  • Ecoute Candice je n’ai rien de plus à ajouter. Tu voulais une réponse et tu l’as. Maintenant laisse moi je te prie, tu me fais rater un débat important.
  • Mais papa tu n’as pas le droit…
  • Candice ! J’en ai plus qu’assez. Le droit ? Quel droit ? Toujours à protester et réclamer des droits que tu ne possèdes pas, à m’agacer. J’en ai jusque-là, vois-tu ? Dit-il en portant la main à son cou. Donc maintenant pour la dernière fois va dans ta chambre, la cuisine ou même le placard à balais, je m’en fous. Je veux juste la paix.
  • Je ne suis pas étonnée par ta réaction en fin de compte. C’est quand même toi, le Tout Puissant Paul et tu restes égal à toi-même dis-je entre les dents en m’en allant.
  • Qu’as-tu dis ? cria-t-il en bondissant sur ces pieds. Répètes-moi un peu ça voir ! Candice, tu ferais mieux d’apprendre à maîtriser ton incontinence buccale parce que je ne permettrai pas qu’à cause d’une connerie de sortie, tu me manques de respect. Non. Pas dans ma maison. Tu penses peut-être que tu as passé l’âge des corrections mais détrompes-toi. Tu auras beau avoir 40 ans, tant que ta personne ingrate se trouvera sous mon toit, tu agiras suivant mon bon vouloir. Ma maison, mes règles. Si c’est trop dur pour mademoiselle, les portes sont grandes ouvertes. Je ne te retiendrai pas et crois-moi, ta mère ne sera pas de ton côté cette fois.
  • De toute façon, je l’ai toujours su. Je ne suis qu’un objet pour toi. Une petite chose abjecte que tu manipules à ta guise. Un coup Candice fais-ci, un coup Candice ferme-la. Mais sache que quand je quitterai ta maison, je ne reviendrai plus.

Il avait levé la main pour me porter une gifle. J’avais fermé les yeux, effrayée, attendant l’impétueux coup. Mais il ne l’avait pas fait. Au lieu de cela, il m’avait prise par la main et entraînée vers le portail. Je n’avais réalisé ce qui se passait, que lorsqu’il m’avait jetée hors des murs.

« Tu veux sortir, te voilà servie. Tu peux t’en aller. Toutes tes affaires, je les ai payées de mon argent, tu ne possèdes rien de plus que ta pauvre personne dont tu es si imbue et ton impolitesse sans limites. Pars maintenant ou je ne répondrai plus de mes actes. »

J’avais ressenti ces mots comme un crachat, jeté au visage de l’impie. Il avait tourné les talons et était retourné à l’intérieur, me laissant seule, pleine de rage et en proie à un mal être sans égal. Était-ce vraiment cela un père ? J’aurais tout donné pour ne l’avoir jamais connu. À ce moment, j’avais souhaité son absence. Je ne désirais pas sa mort, non. Je voulais juste qu’il s’éloigne. Aujourd’hui il s’en était allé mais pas comme je l’aurais souhaité. Il ne m’avait laissé que des bribes de souvenirs heureux et une âme emplie de ressentiments.

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      Nous passâmes enfin la grille du cimetière. Elle se gara non loin de l’entrée et descendit aussitôt. De là ou j’étais, je pouvais les apercevoir, toutes ces pierres. Je fermai les yeux un instant. C’était le moment. Celui où on mettrait un point final ; celui où on pourrait clore ces moments que nous avions tant aimé ou haï. Je me résolus à descendre et la suivis à travers le labyrinthe des caveaux, qui s’étendaient sur plusieurs mètres. La différence de classes se faisait ressentir jusqu’en ce lieu. Il y avait des tombes carrelées, décolorées, des très grandes et des toutes simples. Certaines étaient décorées de fleurs, d’autres non. Des gravures étaient effacées. Je vis un jeune homme aux cheveux de jais, rieur, le regard pétillant. Il devait être à peine plus âgé que moi. Ce pauvre garçon ne sourirait désormais plus. Il y avait là aussi, une femme et un petit enfant devant une tombe. Son époux sûrement. Mon cœur se gorgea de compassion et je me surpris à presque oublier ma douleur. Mon regard ne cessait d’aller dans tous les sens. Je vis également des inscriptions illisibles et des tombes pillées. Les gens n’avaient-ils donc aucun respect pour la mort ? Je poussai un long soupir. Les saules pleureurs murmuraient sur notre passage et le vent qui les agitait, les rendait presque vivants. C’était la première fois que je pénétrais l’enceinte d’un cimetière. On se croirait aux royaumes des ténèbres. Désespoir et mécontentement y régnaient en tyrans. L’endroit était triste et un peu trop silencieux à mon goût. Même les corbeaux perchés sur la cime des arbres, demeuraient muets comme si le moindre bruit manquerait de réveiller un esprit mécontent ou une créature peu avenante. Mon sang se glaça dans mes veines et une sueur froide coula le long de ma colonne. Paul allait-il venir me hanter ? Je hâtai les pas pour la rattraper. Je vis également des fossoyeurs ; de nouvelles victimes qui dormiront pour toujours, pensai-je. Ma gorge se noua et mon cœur se serra douloureusement. Nous étions arrivées. Une marée humaine se trouvait autour de la fosse. Toute de noir, vêtue, cette flopée d’inconnus me surprit au plus haut point. Qui étaient ces femmes qui geignaient, gémissaient et criaient leur chagrin ? Et ces hommes aux visages, abattus pour certains et impénétrables pour d’autres, qui étaient-ils ? L’avaient-ils vraiment tous connu et aimé ? Et lui, les avait-il aimé en retour ? Tant d’interrogations qui resteraient sans réponses. J’étais embêtée. Étais-je la seule qui ne le connaissait pas ? Le prêtre prononça les dernières bénédictions. C’était l’heure. Elle avait choisi un mélange de tulipes rouges et de lys. Elle s’approcha et jeta ces fleurs sur le cercueil. C’était à mon tour de le faire ensuite. Je m’avançai d’un pas hésitant et tendit la main. Il fallait que je les laisse tomber, mais j’étais comme pétrifiée. Je serrai si fort mon bouquet de chrysanthèmes, que mes ongles m’entaillaient la chair. Ce n’est vraiment pas le moment pour faire n’importe quoi…

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À suivre…

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